Comme tous les pays voulant s’industrialiser, la Chine a payé le prix fort en sacrifiant l’environnement de ses habitants.
Plusieurs études récentes en arrivent à la même conclusion: les cinq des villes les plus polluées au monde se trouvent toutes en Chine. La santé publique est à l’agonie. La pollution a fait du cancer la première cause de mortalité en Chine selon le ministère chinois de la Santé. La pollution de l’atmosphère à elle seule est la cause de milliers de morts chaque année.
La principale cause de la pollution de l’air est la production énergétique par les centrales à charbon. En dehors de la santé des Chinois, la pollution est également en train d’affecter l’économie chinoise. De plus en plus de terres agricoles deviennent des déserts. L’économie est de plus en plus dépendante du pétrole et du charbon importés.
Les dirigeants chinois reconnaissent devoir changer de cap. Ils souhaitent moderniser la philosophie de l’époque de Deng Xiaoping qui prônait « la croissance d’abord » et adopter un nouveau modèle qui permettrait une croissance modérée en même temps qu’une protection de l’environnement.
Dans l’un de ses discours, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a utilisé 48 fois les termes « environnement », « pollution » ou « protection de l’environnement ».
Le gouvernement s’est fixé des cibles précises en matière de réduction des émissions. Les subventions à l’export mettant en jeu les industries polluantes cessent progressivement. Des mesures de fermetures à l’encontre des mines de charbon illégales ou d’usines fortement polluantes ont été prises. Des initiatives importantes sont en chemin concernant la manière de développer les sources d’énergie propres, comme le solaire ou l’énergie éolienne.