En 2016, la Chine est non seulement la deuxième plus grande économie mondiale, mais également la première puissance commerciale au monde depuis qu’elle a surpassé les États-Unis en 2013. Le montant des importations en Chine ont atteint 1,96 milliard de dollars en 2014. Les trois exportateurs principaux en Chine sont la Corée du Sud, le Japon, ainsi que les États-Unis et jusqu’à maintenant, les pays asiatiques à faible revenu n’ont pas reçu beaucoup d’attention en tant qu’exportateurs en Chine. Le marché chinois leur offrirait de superbes opportunités. Voici donc des informations sur la façon dont ces pays exportent actuellement vers la Chine et comment ces derniers pourraient renforcer leurs liens commerciaux avec le marché chinois.
Les pays à faible revenu de l’ASEAN exportant vers la Chine sont axés vers les ressources naturelles
Au sein de l’ASEAN, une organisation régionale qui facilite l’intégration économique de dix états du sud est-asiatique, la Chine était le plus grand partenaire commercial individuel. Elle a ainsi réalisé 14 % des échanges commerciaux au sein de l’ASEAN en 2014 contre 8,2 % pour les États-Unis. Les exports vers la Chine des quatre pays aux plus faibles revenus de la zone — le Vietnam, le Myanmar, le Cambodge, et le Laos — sont principalement concentrés sur les ressources naturelles, et ces pays se dirigent vers un déficit croissant de leurs échanges commerciaux avec la Chine.
Le Vietnam, troisième pays le plus peuplé de la zone ASEAN, a exporté 86,9 millions de dollars américains vers la Chine, alors qu’il importe de ce même pays l’équivalent de 329 millions de dollars. Le top 3 des catégories de produits exportés vers la Chine était les légumes (65 %), les métaux (13 %), et les minéraux (10 %). Le Myanmar a exporté 4, 25 milliard de dollars en Chine et en a importé plus du double en 2014. Comme ce pays connaît actuellement un déficit concernant son développement industriel et est concentré sur l’activité d’extraction de minéraux, plus d’un quart des exportations du Myanmar était des minéraux. Le Cambodge est semblable au Myanmar au niveau de son développement, cependant le commerce y est tout à fait différent : les plus grosses exportations vers la Chine représentant chacune une part de 29 % sont les textiles ainsi que le caoutchouc et les plastiques.
Le Laos est un des plus petits et des plus pauvres pays de l’ASEAN et ses volumes commerciaux sont assez réduits. Ses principaux partenaires commerciaux étant l’ensemble des pays avec lesquels il partage une frontière. Les ressources naturelles telles que les minéraux, les métaux, et le bois réalisent 87 % des exportations du Laos vers la Chine. Un cas de figure inhabituel est visible dans les exportations du Laos vers la Chine puisqu’elle y exporte une part de 55 % de ses minéraux contre 22 % dans le reste du monde.
Le marché chinois regorge d’opportunités, mais constitue un défi de taille pour les exportateurs
Pour les petits pays d’Asie, l’augmentation des exportations vers la Chine réduirait leurs déficits commerciaux avec la Chine tout en développant leurs économies. Les exportations chinoises en matières premières devraient excéder 10 mille milliards de dollars américains d’ici 2020, ce qui implique des opportunités d’exportations importantes. Les pays les moins développés d’Asie pourraient se concentrer sur trois secteurs clés : les produits alimentaires, le textile et habillement et enfin le bois. D’après Lin Lu, chef de projet chez Daxue Conseil, « les pays asiatiques à faibles revenus sont orientés vers l’agriculture ». Étant donné que la Chine fait partie de l’un des plus grands marchés de légumes, de fruits et de noix au monde, ces pays pourraient satisfaire la demande chinoise dans le futur.
Cependant, exporter vers la Chine n’est pas une tâche facile : les PME devront faire face à la complexité des processus d’exportation en Chine. Les entreprises étrangères souhaitant exporter vers la Chine devront prendre en compte les restrictions et interdictions d’importation, les certifications, les niveaux de standard, les exigences en termes de label et de packaging (emballage), les taxes et droits de douanes chinoises afin de remplir la multitude de critères requis. De plus, pour des produits tels que le riz et le sucre, le gouvernement chinois continu à privilégier les industries nationales présentes sur son marché intérieur, ce qui peut fortement limiter les exportations en Chine.
Un autre problème pour les PME de pays asiatiques à faibles revenus est la difficulté d’atteindre les importateurs chinois : pour des produits tels que le café ou le manioc, de plus grandes entreprises ont d’ores et déjà établi des partenariats solides avec certains importateurs chinois.
Le centre du commerce international (CCI) et le Ministère du commerce chinois projettent d’augmenter les exportations des PME asiatiques en Chine
Afin d’aider les PME des pays les moins avancés (PMA) d’Asie à augmenter leurs importations en Chine, le centre du commerce international (CCI) a lancé le projet « Améliorer les capacités d’exportation des PMA d’Asie pour le commerce intra régional » soutenu par le Ministère du commerce chinois. En coopération avec Daxue Conseil, le CCI a organisé des sessions de formation sur « Comment exporter en Chine » au Bangladesh, Cambodge, Laos, Myanmar et Népal. « La formation a duré deux jours dans chaque pays, en mettant l’accent sur des produits sélectionnés, et comprenait deux modules : le premier portait sur des informations générales, sur comment exporter vers la Chine pour une PME, comment collecter des informations sur le marché, et comment gérer cela à l’intérieur des PME ». Le second module donnait plus d’informations sur des actions concrètes en matière de processus d’exportations, » explique Lin Lu, gestionnaire de recherche chez Daxue Conseil, qui a élaboré ces sessions de formation.
Comment Daxue Conseil peut aider ses clients à exporter en Chine
Le CCI a contacté Daxue Conseil afin de créer un programme de formation portant sur « Comment exporter en Chine » incluant une documentation exhaustive et des outils permettant de mieux appréhender l’environnement commercial chinois. Afin de préparer un outil pédagogique sur mesure et facilement mobilisable, l’équipe de Daxue Conseil a mené une recherche documentaire et réalisé des interviews ainsi que des appels mystères en Chine. (Cliquez sur lien suivant : pour plus d’informations sur les visites et les appels mystères en Chine)
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