Le Tennis de table en Chine
Que ce soit aux Jeux olympiques de 2008, de 2012 ou de 2016, c’est toujours la même rengaine : la Chine rafle toutes les médailles qu’il est possible d’obtenir dans la catégorie Tennis de Table. Depuis l’intégration de cette discipline aux Jeux en 1988, la Chine a gagné 28 médailles d’or sur 32.
La Chine maîtrise le tennis de table mieux qu’aucune autre nation ne maîtrise une autre discipline des Jeux olympiques : par exemple, les Kenyans ont beau dominer l’épreuve du 3 000 mètres steeple, ils ne la dominent pas de manière aussi catégorique que la Chine avec le ping-pong, a démontré le magazine Quartz, en utilisant la méthode du « score de dominance ».
Aux épreuves du tennis de table des Jeux olympiques de Pékin, la Chine a remporté toutes les médailles d’or, d’argent et de bronze, aussi bien dans les tournois individuels qu’en équipe, chez les hommes comme chez les femmes. Pour éviter qu’un seul pays ne soit représenté sur le podium, les règles du tennis de table ont changé à partir de 2008. Cela n’a pas empêché la Chine de rafler toutes les médailles qu’il était possible de gagner, or et argent, lors des Jeux suivants à Londres.
[Tennis de table en Chine aux JO – Source: Statista]
Ces statistiques montrent que depuis le début de Jeux Olympiques, c’est bel et bien la Chine qui a obtenu le plus de médaillés, avec un total de 53 médailles, 28 d’or, 17 d’argent et 8 de bronze.
Alors, comment expliquer cette supériorité écrasante ?
Un nombre de talents locaux beaucoup plus important que dans n’importe quel autre pays
Du fait de la taille de la population et de la popularité du tennis de table en Chine, un très grand nombre de Chinois pratiquent ce sport, autant en amateur qu’en professionnel. Les joueurs ayant le potentiel pour devenir des professionnels peuvent être sélectionnés dès cinq ans, et pratiquer ce sport à temps plein dès douze ans. Les futurs professionnels débutent leur activité dès leur plus jeune âge, une des raisons qui explique le nombre élevé de joueurs de ping-pong chinois, de très haut niveau.
Un facteur plus déterminant de la supériorité des pongistes chinois est le degré de compétition entre les joueurs. Puisqu’il y a énormément de très bons pongistes professionnels et que chaque année apporte son lot de challengers, le risque d’être battu par un autre est constant. Impossible, dans ce contexte, de se reposer sur ses lauriers. Ce climat de compétition, et la menace tangible de perdre son rang incitent les meilleurs à s’améliorer continuellement.
C’est en partie pour cette raison que de nombreux joueurs chinois de haut niveau, qui ne parviennent pas à être sélectionnés pour les Jeux olympiques ou d’autres tournois internationaux, choisissent de concourir pour d’autres pays. Le numéro un féminin du tennis de table sud-coréen, Jeon Ji-hee, explique ainsi à Associated Press : « Il y a beaucoup trop de bons pongistes en Chine. Il est extrêmement difficile d’intégrer l’équipe nationale », raison pour laquelle elle a choisi de s’expatrier en Corée, bien que née dans la province du Hebei 河北 en Chine. Ainsi, le New York Times a fait le calcul : aux Jeux olympiques de Rio en 2016, un minimum de 44 joueurs sur 172 était né en Chine, alors que 6 seulement représentaient ce pays.
La concurrence entre les joueurs de ping-pong chinois est d’autant plus forte que les dirigeants de l’équipe nationale ne perdent pas de temps ni d’argent à former des joueurs dont la victoire n’est pas assurée, avance le coach londonien Ben Larcombe sur son site Expert Table Tennis.
Une méthode d’entraînement particulièrement performante pour les pongistes chinois
À ces facteurs de réussite du tennis de table en Chine s’ajoute une méthode d’entraînement très élaborée pour les professionnels de haut niveau. Comme tous leurs homologues étrangers, ils s’entraînent quotidiennement sur des exercices classiques (parties à plusieurs balles, travail du service, entraînement physique, etc.). Mais pour Ben Larcombe qui s’est lui-même formé en Chine, ce qui les différencie est la pratique incessante des mouvements de base, même pour les meilleurs joueurs du pays. Et pour continuer de challenger le numéro un mondial, des méthodes de jeu à deux contre un sont mises au point.
De plus, des spécialistes du tennis de table sont engagés pour étudier les styles de jeu et les faiblesses des adversaires étrangers. Ils communiquent ces informations aux joueurs chinois afin de mieux les préparer. Surtout, ces derniers s’entraînent à jouer « dans le style » de leurs potentiels adversaires. Cette méthode essentiellement adoptée en Chine serait l’un des déterminants de la réussite des Chinois dans le tennis de table.
Enfin, toujours d’après Ben Larcombe, le fait que l’équipe d’accompagnement psychologique des joueurs soit aussi composée de joueurs professionnels de tennis de table et d’experts de ce sport permet d’améliorer leur suivi.
LA STRATEGIE DE DECATHLON EN CHINE
L’expertise Daxue Conseil
Notre client, une grande association européenne de tennis, souhaitait améliorer sa visibilité en Chine. La fédération a donc demandé à l’équipe de Daxue Conseil de mesurer l’importance du tennis en Chine, et d’identifier des célébrités connues pour représenter et communiquer sur l’événement auprès des Chinois. Daxue Conseil a ainsi réalisé une étude sur mesure par le biais d’une application mobile auprès de 1500 répondants dans plus de 18 villes chinoises dans le but d’obtenir un aperçu général des événements sportifs les plus regardés par les Chinois, ainsi que des personnalités les plus influentes pour un parrainage réussi.
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Image source : South China Morning Post
