Veolia en Chine
Véolia, en tant que leader mondial des services liés à l’environnement, a effectué de grands progrès depuis son entrée sur le marché chinois et est encore en pleine expansion malgré certains obstacles lors de sa négociation avec l’usine de l’eau courante de Xi’an. Le champ de ses activités en Chine englobe la gestion de l’eau, des déchets, les énergies et le transport. La série de ses démarches réussies s’expliquent par la patience, la prévoyance, et l’accord parfait à la conjoncture du développement chinois.
Véolia profite de l’ouverture du marché chinois et suit de près les politiques mises par le gouvernement pour prendre les décisions appropriées. Installé en Chine pendant plus de 20 ans, il apprend à étudier le marché général ainsi que le marché spécifique de certaines régions. C’est pour cette raison que l’entreprise a pu signer des contrats importants d’une durée minimum de 15 ans avec les usines de certaines villes géographiquement, économiquement et politiquement différentes (Shanghai, Shenzhen, Chengdu, Huhehaote, Kunming, etc.). Les projets en cours de l’enseigne s’étendent sur la moitié du territoire chinois et ses services s’adressent à presque 43 millions d’habitants chinois, dont 27 millions bénéficiant de la gestion de l’eau. Parmi ces projets considérables, Véolia fait preuve d’un grand esprit d’initiative et d’une puissance effective. En 1998, Il a signé son premier contrat approuvé par L’Etat sous forme de BOT avec l’usine de traitement de l’eau de Chengdu, le centre des affaires du sud-ouest de Chine. Cela permet ainsi de satisfaire les besoins en eau potable de 2.7 millions d’habitants à Chengdu, presque un cinquième de l’ensemble de la population de la ville. En 2002, la première usine de traitement de l’eau usée s’est installée à Zhuhai, situé entre Macao et Hongkong. En 2002, en plus des fonds investis dans l’ouverture d’usines, l’entreprise s’engage davantage dans l’opération, la gestion, le support technique et s’occupe aussi de la fourniture des équipements.
Suez Environnement en Chine
Suez Environnement, la deuxième puissance au monde de gestion de l’eau après Véolia, a fait entrer sa filiale Degremont en Chine pour la première fois dans les années 1970, une entrée plus anticipée par rapport à Véolia. Degremont bénéficie aussi d’une bonne opportunité avec le marché de traitement de l’eau en Chine. Degremont a réussi sa première tentative à Liaoning dans un projet de traitement de l’eau usée pour le pétrole chimique en 1975. Degremont fut la première entreprise internationale de gestion de l’eau installée en Chine, qui a par la suite, créée DegremontGuangdong, la première entreprise de gestion de l’eau à capitaux mixtes en Chine. Cette nouvelle entreprise constitue une plate-forme d’activités et d’opération en Chine. Dans les années suivantes, Degremont a aussi signé des contrats conséquents avec les entreprises de l’Etat. Pour le moment, Suez possède 21 entreprises à capitaux mixtes répartis dans 16 provinces et villes chinoises, dont 14 millions d’habitants sont bénéficiaires de ces services de gestion de l’eau potable. L’investissement et la coopération entre le gouvernement et les entreprises sous contrôle de ce dernier, assurent une réussite sur du long terme en Chine. En avril 2008, DegremontGuandong a annoncé qu’ils allaient faire l’acquisition de 15% des parts du groupe de traitement d’eau basé à Chongqing. Suez est devenu ainsi l’investisseur stratégique du groupe de Chongqing. Jusqu’en 2012, Suez a signé plus de 200 contrats sur différents projets allant de l’approvisionnement en eau potable à la gestion de l’eau usée. En 2009, le chiffre d’affaires de Suez en Chine a atteint près de 0.87 milliards d’euro.
La culture d’entreprise et l’orientation de développement des deux entreprises tombent en parfait accord avec les valeurs sociales de la Chine. C’est ainsi que les collaborateurs chinois sont tournés vers une coopération internationale pour introduire des installations. De plus, le gouvernement est en train de se tourner vers les causes environnementales et s’intéresse de très près au développement durable. En 2010, une somme considérable a été consacrée par l’Etat sur le marché de gestion de l’eau, dont 400 milliards de RMB pour le traitement des eaux usées. Les spécialistes prédisent que dans les dix années à venir, la Chine dépensera plus de 160 milliards de dollars destinés à la gestion de l’eau. Selon les statistiques, 60% des usines de traitement d’eau courante sont en déficit. C’est ainsi que le gouvernement a tendance à vouloir vendre ses usines à l’étranger, lui permettant de générer des commissions. Pour les salariés de ces usines, leurs rémunérations peuvent être revalorisés en raison du versement étranger. En apparence, c’est une situation idéal pour tout le monde. Mais un nombre croissant de spécialistes craignent que les entreprises à capitaux étrangers monopolisent le marché dans les années à venir. Dans cette hypothèse, ce sont les habitants qui seront directement impactés par la hausse du prix de l’eau. Cela peut en partie expliquer l’échec de la coopération entre la ville de Xi’an et Véolia. Certains chinois pensent que l’usine de Xi’an devra se reconstituer pour pouvoir être coté en Bourse. Si Véolia fait l’acquisition de l’usine de Xi’an, il occupera presque tout le marché de l’ouest de la Chine. Cette monopolisation pourrait expliquer la répulsion du public chinois qui prennent de plus en plus consciences de la situation. Par conséquent, Véolia fait face à une situation pleine d’opportunités et de défis. En 2002, le comité de développement et de réforme de la Chine a publié le Quid pour l’investissement étranger permettant une plus grande facilité aux investissements étrangers.
Une concurrence mondiale
Véolia, Degremont et Suez se sont installés en Chine pendant une quarantaine d’années et ont développés leurs propres réseaux de services. Ils apportent en Chine des techniques avancées et contribuent à la généralisation de la conception de la gestion de l’eau en Chine. Dans un second temps, les entreprises nationales puissantes font leur apparition avec l’aide de l’Etat et l’appui de l’opinion publique. Beijing Capital CO.LTD reste ainsi le numéro un sur ce marché en Chine, ses services touchent 28 millions d’habitants qui sont de plus en plus nombreux. En plus de la concurrence intérieure, ces entreprises françaises s’affrontent aussi à d’autres concurrents du monde entier, pour se partager ce vaste marché chinois. INFINITI a investi en 2010, 5 millions de dollars à la firme UNITED WATER pour s’engager dans la gestion de l’eau en Chine. Le Japon a aussi pris les devants sur le marché chinois. Avant que la France investissent, l’Israel, le Japon, Singapour avaient déjà générer des profits sur ce marché. En effet, en 2007 le groupe de Singapour, Kaifa a réalisé 80% de son chiffre d’affaires sur le marché chinois. Actuellement, l’économie verte se développe en Chine et l’investissement sur l’environnement est primordial. Le bureau national des statistiques a publié que l’industrie du traitement de l’eau était la plus lucrative avec une proportion profit /prix de revient de 24.8%. Ceci est la raison pour laquelle, les capitaux étrangers se ruent en Chine même si ce marché comporte beaucoup de contraintes. Dans ce contexte, Véolia, Degremont et Suez vont devoir développer leur image de marque et développer leurs innovations pour poursuivre un développement continu.
DECOUVREZ LA STRATEGIE DE DANONE EN CHINE SUR LE MARCHE DE L’EAU EN BOUTEILLE