Étant le pays le plus peuplé au monde, la Chine ne possède cependant que 9 % des terres arables mondiales, et a donc du mal à assurer suffisamment de denrées alimentaires pour ses 1,35 milliard de citoyens. La Chine a récemment commencé à importer du maïs et d’autres produits agricoles, après des années d’interdiction d’importer ces produits de l’étranger. La Chine a ainsi remporté un record, avec 1,57 million de tonnes de maïs en 2010, soit 18 fois la quantité de l’année précédente. En raison de la demande croissante et de l’offre insuffisante, les prix de la nourriture en Chine ont continué à augmenter ces dernières années, ce qui se répercute sur les consommateurs sous la forme d’une récente inflation. La clé pour atteindre la même réussite que des pays comme la Chine est d’avoir tous ces facteurs fonctionnant de manière coordonnée, en se renforçant mutuellement. Par conséquent, il n’est pas surprenant que le gouvernement chinois encourage les avancées de la technologie agricole. Il souhaite ainsi réduire les importations de produits étrangers et réduire l’inflation auprès des consommateurs, développant ainsi une industrie agricole durable en Chine.
Le soutien appuyé du gouvernement à la technologie agricole chinoise
Améliorer et faire progresser la technologie agricole sont depuis longtemps au cœur des préoccupations du gouvernement chinois. En 2012, le gouvernement chinois encourage publiquement l’investissement dans le secteur agricole. En effet, il procure de nombreuses subventions et un soutien financier aux entreprises et aux exploitations appartenant à l’industrie de la technologie agricole. Par exemple, il fournit 3 milliards de dollars US aux instituts développant des semences transgéniques. L’accent a été mis sur le rendement et l’efficacité de la production. Le gouvernement ne considère pas seulement l’importance de la recherche et du développement, mais aussi l’implémentation de ces technologies dans les chaînes de production et de distribution dans tout le pays. Il encourage également les banques et les fonds de capital risque (ou « capital innovation ») à offrir des prêts au secteur de l’agriculture en leur proposant des réductions d’impôts. Puisque le gouvernement du pays voit la technologie agricole comme la solution à l’augmentation des prix des denrées alimentaires, il fournit un soutien appuyé à la promotion de cette industrie en Chine.
La technologie nucléaire et les OGM de plus en plus populaires
Les agriculteurs et les scientifiques chinois commencent à utiliser la biotechnologie, comprenant à la fois la technologie nucléaire et les OGM, afin de concevoir des semences, toujours dans le but d’augmenter rendement et efficacité. En utilisant la technologie nucléaire pour irradier des graines, les agriculteurs chinois peuvent disposer de nouvelles races de cultures qui ont les caractéristiques souhaitées. Les agriculteurs exposent les graines à de faibles doses de rayons gamma de cobalt 60 afin de modifier la constitution génétique de la graine. Il faut environ cinq ans pour produire une caractéristique génétique stable et l’attribuer en tant que nouvelle race de graine. D’autre part avec la méthode de croisement, bien plus populaire, il faut environ huit ans pour produire une nouvelle race. De plus, de nombreuses graines exposées aux rayons gamma résistent aux insectes et sont plus robustes que celles qui ne sont pas exposées. Par conséquent, en raison de ces gains en temps et en robustesse, la technologie nucléaire connaît de plus en plus de succès en tant qu’alternative à la méthode de croisement dans la production d’espèces aux caractéristiques souhaitées.
Au cours des dernières années, le gouvernement chinois a encouragé le développement des OGM dans le pays. D’un côté, l’interdiction aux entreprises étrangères de produire et de développer des OGM en Chine est toujours de vigueur. Mais de l’autre, le gouvernement chinois finance des entreprises chinoises pour développer des semences transgéniques. Les hauts fonctionnaires chinois s’attendent à ce que les OGM soient autorisés sur le marché pour les trois prochaines années, mais sous une surveillance et un étiquetage rigoureux. Les OGM, tout comme la technologie nucléaire, sont en mesure d’améliorer le rendement et l’efficacité des cultures, et représentent ainsi une solution durable à la production agricole insuffisante en Chine.
Les entreprises technologiques se lancent dans le secteur agricole
Récemment, de nombreuses grandes entreprises technologiques se sont lancées dans le secteur agricole en Chine. NetEase, LeTV et Lenovo en sont quelques exemples. Parce qu’elles pensent que les chaînes logistiques et d’approvisionnement sont les éléments clés de la réussite dans le secteur agricole, ces entreprises technologiques espèrent bien gagner leur part du gâteau. Ce n’est toutefois pas aussi facile et NetEase représente un exemple probant des difficultés que ces entreprises technologiques peuvent endurer. NetEase s’est démené pendant quatre ans pour mettre du bétail, plus précisément des porcs, sur le marché. L’erreur de NetEase réside dans la sous-estimation de la difficulté de la tâche, associée à la surestimation de la capacité de l’entreprise. D’autre part, Lenovo a lancé Joyvio en 2012 et est devenu le premier producteur et distributeur de myrtilles et de kiwis en Chine.
L’industrie de la technologie agricole en Chine a avancé à pas de géant ces dix dernières années. Cependant, davantage d’avancées et d’améliorations sont encore requises afin d’assurer un secteur agricole durable. La biotechnologie étant en mesure d’améliorer notablement rendement et efficacité, il est probable que le gouvernement chinois continue à soutenir ce secteur.
L’implication de Daxue Conseil
Daxue Conseil met ici à disposition son expertise dans les domaines de l’agro-industrie et des transformations à grande échelle. Il s’agit de générer des modèles adaptés à un développement durable de l’agriculture en Chine qui peuvent être mis à l’échelle, tels que la gestion de la chaîne logistique, les infrastructures, etc. Daxue Conseil a aidé quelques entreprises de ce secteur à concevoir et à mettre en œuvre une stratégie adaptée pour des projets concernant la chaîne de valeur en Chine.
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— Daxue Conseil (@Daxue_Conseil) 3 août 2016
